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Histoire

AUX ORIGINES



Lorsque nous évoquons les origines de l'art martial chinois (Wu Shu), nous pensons généralement au(x) temple(s) de Shao Lin. Mais, bien que Shao Lin fût un tournant de l'histoire du Wu Shu,il n'en ait pas pour autant l'origine. Des poteries funéraires et des fresques murales datant de 1400 av J.C. attestent l'existence d'une forme de lutte antique où étaient utilisées des techniques frappées avec les poings et les pieds. Mais nous supposons que l'art du poing chinois soit encore beaucoup plus ancien. En effet, il est dans la tradition orale que le seigneur Hsien Yuan Wang Ti écrasa ses énnemis à la bataille de Tuluk en 2700 av J.C. grâce à des troupes entraînées aux arts du poing.

Pendant des siècles, cet art était considéré comme un art militaire. D'ailleurs, d'après le "Li Ki" (livres des rites) compilé en 250 av J.C., "tout militaire n'ayant pas de bonnes connaissances dans les arts de combat à main nue est relégué aux rangs inférieurs de l'armée...", ce qui prouve l'importance de ces arts dans l'armée chinoise.

Mais c'est pendant la dynastie des Han (IIème siècle av J.C. - IIème siècle) que les arts martiaux acquièrirent leurs lettres de noblesse. Dans "le livre des Han", Pan Kuo (39-92) consacre un chapitre entier sur divers arts du combat à mains nues et vante les bienfaits de l'art du poing. En 220, un célébre médecin et chirurgien à la cour impériale, Hua To, met au point une méthode originale pour ses convalescents: le Wu Qing Shi (jeu des cinq animaux). Basé sur l'étude des mouvements défensifs et offensifs du tigre, du cerf, du singe, de l'ours et du héron, cette gymnastique thérapeutique pouvait également être utilisée pour des fins de défense personnelle.

Simultanément, apparut l'école du Shao Ti, crée par Kwok Yi, école dont il demeure des textes et des archives. Sous les diverses dynasties Jin et Wei (265-420), les arts du poing subirent les influences Taoïstes et Bouddhistes. Le Taoïstes Ge Hong prôna l'unité entre le mouvement et la respiration et inclut à la pratique de la boxe divers exercices respiratoires (Chi-Kong).



LES MOINES DE SHAOLIN



En l'an 520, un indien nommé Boddhidharma vînt demander asile et protection au monastère de la petite forêt (Shaolin) qui était connu comme étant le "Premier Monastère sous le ciel". Selon la légende , Boddhiharma y aurait médité pendant 9 années dans une grotte à écouter les fourmis. Mais ce qu'il apporta surtout aux moines est une autre conception du Bouddhisme basé sur la méditation et la recherche de l'illumination, le bouddhisme chan ou bouddhisme zen en Japonnais. Boddhidharma transmis son enseignement aux Bonzes de Shaolin, mais ceux-ci ayant du mal à supporter l'immobilité , il leur appris en contrepartie diverses formes gymniques plus ou moins guerrières. C'est ainsi que Shaolin devint réputé pour sa pratique des Arts Martiaux au fil des siècles.

Nous parlons souvent du temple de Shaolin, mais en fait il en a existé 5. Le premier où vînt Boddhidharma était au Song Chan , mais celui réputé pour sa pratique du Wu Shu était à QuangZhou.

Les relations des moines avec le gouvernement chinois ne furent pas toujours très bonnes, car Shaolin était le centre de nombreuses rebelions. C'est ainsi qu'en 1736, Kien Long, nouveau maître de la Chine, investit et détruisit le temple du mont Song. Seuls cinq moines en réchappèrent : Fang Ta Hong, Choi Te Hong, Li Che Kai, Ma Shao Hing et Hung Te Ti (Hung Hee Gung). Ils créèrent les cinq styles majeurs issus de Shaolin : Li Gar Chuan, Liu Gar Chuan, Choi Gar Chuan, Mo Gar Chuan et bien sûr le Hung Gar Chuan.

L'HISTOIRE DU HUNG GAR



Après l'incendie du temple de Shaolin, Hung Te Ti créa son style, le Hung Gar Chuan (poings de la famille Hung), qui était un condenscé de ce qu'il appris au temple de Shao lin en retenant surtout les styles de la grue et du tigre. Mais le style évoluera de par ses successeurs qui y ajouterons les styles du serpent, du dragon et du léopard.

Le plus célèbre maître du Hung Gar est sans nul doute Wong Fei Hung (1847-1924) qui fut un excellent combattant qui a inspiré plus de 80 films, c'est dire sa réputation ! Il était aussi un très bon médecin tradionnel et il utilisait l'acupuncture.

Il eut un élève doué qui se fit lui aussi remarqué dans le style, Lam Sai Wing. Ce dernier fut surnommé "le boucher volant" en raison de sa profession et de sa virtuosité dans le maniement des couteaux papillons, du sabre et des techniques de la grue.

Son éléve le plus célébre fut Chan Hon Chung qui enseigna son art à Hong Kong et qui mourut en 1991 à l'age de 83ans.

Son actuel successeur est Sifu Kong Pui Wai de Hong-Kong, qui enseigne le Hung-Fung à Arnaud Goueslard qui nous le fait partager.

Cette lignée très precise nous impose de respecter tout ce qui nous est transmis car l'on sait d'où et de qui cela vient...
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